• Conseil n°1 : Massez-vous le ventre 2 fois par jour avec une huile spéciale pour grossesse ou cicatrices comme la fabuleuse Bi-oil ! 

    En plus de sentir bon, c'est un moment très agréable pour vous et bébé :)

    Commencez dès le deuxième trimestre et surtout n'arrêtez JAMAIS jusqu'au jour de l'accouchement. Ne lâchez rien car ces vilaines vergetures sont comme les tatouages, elles ne s'effacent pas....


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  • Un coup de vent, une averse, un hiver un peu rude.... bref, toutes les occasions sont bonnes pour que bébé renifle et se met à tousser.

     

    Je vous présente un combo de choses à faire pour libérer bébé rapidement :

    1 - Surélever le lit.

    Pour cela, mettre des cales sous les pieds du lit côté tête. Des livres que vous ne comptez lire qu'une fois feront très bien l'affaire ! 

    Evitez de rouler une serviette sous le matelas, vous ne ferez que l'abîmer.

     

    2 - Le truc improbable mais tellement efficace : l'oignon !

    Eh oui, vous avez bien lu.

    Coupez un oignon en deux et placez-en une moitié dans la chambre de bébé. Pas sous son lit non plus mais dans un coin à l'écart. Effet garanti !

    Conseil de notre pédiatre uniciste adepte des médecines douces.

     

    3 - Le baume respiratoire

    Nous utilisons la marque Pranarom pour la plupart des bobos.

    Appliquez une noisette de baume sur la poitrine en massant, une noisette entre les omoplates et la touche finale non négligeable : une noisette sous la plante des pieds.

     

     

    4 - L'huile de ricin.

    L'huile de ricin a la particularité d'absorber les glaires des poumons et de les faire descendre dans les selles.

    Pour les tout-petits, faites un cataplasme d'huile de ricin autour du nombril : Pour Chris qui touche à tout, je versais l'huile directement sur un carré de coton et je l'appliquais sur son bidon en massant légèrement. Il faut laisser le carré de coton en place, coincé dans la couche. La chaleur dégagée par le ventre va accentuer les effets de l'huile.

    C'est une huile très laxative qui n'est recommandée qu'en application externe. D'ailleurs, en massage sur le ventre de bébé avec les mains bien chaudes, elle peut soulager les coliques.

     

    5 - Le Coquelusedal en complément si besoin.

    Des suppositoires homéo antitussifs à raison d'1 ou 2 par jour. Comme il s'agit d'un médicament, lisez bien la notice.

     


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  • Premier conseil : Croyez en vous !

     

    1) L'allaitement

    Je me rappelle que pour la première tétée (pas celle qui suit directement l'accouchement mais la première dans la chambre), j'étais tellement stressée que j'étais persuadée que je n'avais pas assez lait, que je nourrissais mal mon bébé, bref que j'étais une mère misérable.

    Alors que j'avais bien du lait !!  Aaaaah sacrées hormones.....

     

    Vous allez entendre plusieurs sons de cloche :

    "- Respectez bien 2h entre chaque tétée !"

    "- Donnez un seul sein à chaque fois !"

    "- Si bébé réclame trop, c'est que tu ne dois pas avoir assez de lait !"

    "- Ton lait ne doit pas être nourrissant s'il a tout le temps faim !"

    Tout ça, c'est de la crotte en boîte. N'importe quoi... 

    Ces propos ne sont bons qu'à une chose : faire douter une jeune maman qui est déjà fragile nerveusement (surtout si premier bébé).

    Pour William, je prenais tous ses pleurs pour un affront personnel, une remise en question de mon instinct maternel. Je n'avais peut-être pas assez de soutien moral de la part des référents en allaitement. Je ne me rappelle même pas s'il y en avait en 2016 là où j'étais... Bref, j'enchaînais les crevasses aux deux seins. Mais bébé arrivait à se caler toutes les 1h30-2h, un sein à chaque fois.

    Pour Chris, ce n'était pas la même chose. J'avais déjà une première expérience donc finies les crevasses grâce à la crème magique au lanolin de la marque Lansinoh. Bébé était un vrai goulu donc f**k les tétées toutes les 2 heures ! Il n'était pas rassasié alors que j'avais du lait donc j'ai pratiqué l'hyper-alternance (=2-3-4 seins ou +). J'étais épuisée nerveusement mais il avait besoin de ça. Il essayait de téter mon menton, le doigt... Il avait faim.

    D'ailleurs à 10 mois aujourd'hui, il est toujours aussi vorace :)

    Je vous conseille de suivre les vidéos de Lémifa sur Youtube dont celle sur l'allaitement : 

     

    2) Le dodo

    Chaque bébé est différent : vorace ou petit mangeur, dormeur ou insomniaque, calme ou gigoteur... J'ai eu la chance d'avoir les deux !

    Deuxième conseil : Autour de 17h30-18h, bébé entre dans une phase où il râle beaucoup beaucoup beaucoup..... Pas de panique, tout va bien. Il évacue tout ce qu'il a accumulé le long de la journée (humeurs des uns, stress des autres, repas, lumière, mouvement etc etc....) Il a besoin de se décharger émotionnellement.

    Pour Will, l'emmaillotage a été la solution miracle à ses moments crépusculaires. Il dormait très bien à la maternité, à plat, sur le dos.

    Il existe de mignonnes gigoteuses (turbulettes) qui ressemblent un peu à des camisoles de force. Sinon un très grand lange fait très bien l'affaire (surtout l'été !!) 

    Par contre pour Chris, j'ai eu beaucoup plus de mal à calmer ses crises de pleurs. 

    - Me balader dans les couloirs de la maternité avec lui le calmait 10mn. 

    - La tétée en hyper-alternance ne marchait que lorsqu'il avait vraiment faim bien sûr...

    J'ai eu un référent en allaitement que j'osais appeler en pleine nuit quand vers 2-3h du mat, Chris ne se calmait toujours pas.... Il a insisté pour l'emmailloter (alors que j'avais déjà essayé plusieurs fois). Chris n'a jamais supporté d'être privé de sa liberté de mouvement. Encore aujourd'hui !

    Savez-vous pourquoi le dernier recours de certains parents pour que leur bébé dorme est de faire une balade en voiture ? Comme pour les adultes (passagers hein !), la voiture berce avec le moteur qui vrombit, les aspérités de la route, les dos-d'âne, toutes ces petites secousses qui font l'effet d'un bercement plus ou moins intenses.

    Pour Chris, la technique efficace pour un endormissement réussi sur le long terme fut le bercement rythmé ! Attention, en aucun cas il ne faut secouer bébé !! En position horizontale, dans les bras, je dansais la valse dans sa chambre. 1, 2, 3....... 1, 2, 3 .......... en tournant, en occupant tout l'espace de la pièce. Un vrai manège humain qui garde bébé en sécurité en le gardant bien contre moi. 

    Il est resté le temps de la maternité avec son landau incliné car contrairement à Will, les sage-femmes ne l'avaient pas intubé pour lui retirer les glaires. J'ai bien cru que petit père s'étouffait la première journée. Il toussait et vomissait ses glaires... Ni une, ni deux, je le remettais à la verticale le temps que cela passe et son landau restait incliné. Cela permet aux liquides de s'écouler et non de rester dans la gorge.

     

    3) Le nettoyage

    Pour Will, les sage-femmes l'avaient nettoyé dès sa naissance. Le lendemain soir, une puéricultrice est venue pour le bain et me donner les techniques. Je lavais bébé tous les deux jours.

    Pour Chris, le nouveau protocole consistait à laisser bébé tranquille, ce dont je suis favorable à 100% !! Bébé vient tout juste de quitter son cocon chaud pour découvrir un monde qui l'agresse avec sa lumière vive, ses odeurs, ses nouveaux goûts etc... Alors on le laisse le plus longtemps possible avec ses propres odeurs et on ne le manipule pas tout de suite.


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  • Grossesse plus fatigante car bébé très (trop ^^) actif.

    Comme pour Will, j'ai amené Chris à terme. Pile le jour prévu alors qu'il aurait pu rester un jour de plus, je pense.

    Nous sommes début juillet. Il fait chaud mais c'est supportable. 

    J'avais un RDV prévu à la maternité pour faire une échographie et un monitoring du jour du terme. La veille au soir, j'ai commencé à avoir de petites contractions. 

    La nuit a été ponctuée de contractions peu intenses mais plutôt irrégulières. 

    Persuadée que bébé préparait sa descente, j'ai appelé la sage-femme tôt le matin pour annuler le RDV. Je n'avais pas envie de faire des allers-retours à la mater mais plutôt de me préparer tranquillement à la maison, dans le confort du foyer. Mais, en fin de matinée, les contractions se sont intensifiées d'un coup avec perte de sang. Je rappelle tard et on me propose de venir et d'attendre la fin des autres visites.

    Je suis accompagnée de mon homme et de beau-papa. Les pauvres ont dû patienter avec moi 2h.... Je fais l'écho et le monito à 13h. On a sacrément faim. 

    Tout va bien, Chris nage comme un petit poisson dans le liquide amniotique. Le rythme cardiaque est parfait, les contractions se sont calmées et restent peu intenses. La sage-femme me propose un décollement de la membrane qui peut ou non favoriser le déclenchement spontané de l'accouchement. Pour elle, c'est un acte médical bénin qui n'a pas forcément de résultat. Bon ok, allons-y.

    Je peux rentrer chez moi. Mais nous avons tous très faim alors autant en profiter pour manger dans une chaîne de restaurant, celle avec des cowboys sans citer la marque. La commande passée, le décollement de la membrane a fait son petit effet en plein restaurant. Contractions régulières et intenses toutes les 10 minutes. Je douille mais je veux finir mon hamburger texan et mes frites  !!!!

    Finalement mon homme et mon beau-père me déposent de nouveau à l'hôpital à 15h et repartent. Mon beau-père reste à la maison pour s'occuper de Will et mon homme fait l'aller-retour avec la valise !

    Pendant ce temps j'attends 30 minutes, seules, dans un couloir blanc de la maternité, à m'étirer sur les murs pour faire passer la douleur des contractions.

    Une sage-femme arrive enfin et m'annonce que ce n'est franchement pas la journée pour accoucher, qu'il n'y a plus de salle de travail de libre ni de salle pour faire des monitorings, que toutes les sage-femmes sont occupées et donc que je pourrai pas avoir de péridurale. Je prends mon mal en patience encore 20 minutes en angoissant à mort. Dans ma tête, je voulais que la péridurale soit une option envisageable...

    On m'installe ensuite dans une salle de monitoring où je peux m'allonger et utiliser un swiss ball (les gros ballons de sport). Mon homme arrive à ce moment-là. Je pleure, j'ai de plus en plus de mal à contrôler et à supporter la douleur. Je me sens bizarrement seule alors qu'il vient d'arriver. Etre sur le ballon à sautiller me fait quand même du bien. 

    Je n'ai plus la notion du temps qui passe. 

    On m'installe finalement dans une salle pour m'examiner le col. La sage-femme est adorable. Le col est mou mais il s'est raccourci. Elle doit partir en salle de travail. Je ne sais plus comment gérer la douleur. 

    Je pleure, je me tords dans tous les sens, mon homme essaie tant bien que mal de m'aider à souffler, de me papouiller... jusqu'à ce qu'une autre sage-femme, un peu brut de coffre mais tellement efficace, arrive et me donne ZE conseil de la mort qui tue pour gérer la douleur.

    "Votre réflexe est de respirer vite et de fermer les yeux.... MAIS NON ! Si vous fermez les yeux pendant une contraction, votre esprit ne va se concentrer que sur la douleur ! Ouvrez-les yeux et regardez tout ce qui vous entoure en prenant le temps de souffler fort mais longtemps. Votre esprit va avoir pleins d'informations à traiter et donc différer l'envoi de l'information "douleur ++" à votre cerveau."

    Merci, merci, merci !! Ni une, ni deux, j'applique ce conseil à la prochaine contraction. Je balaie la salle des yeux. Je regarde l'horloge, je regarde les lumières, je regarde les appareils en me forçant à me poser pleins de questions pour tenir mon esprit occupé "ailleurs", des questions débiles comme : "Il est 17h, dans quel pays le soleil se lève-t-il en ce moment ?" "Tiens, j'aimerais une grosse pendule dans le salon au-dessus de la télé !"

    "Beaucoup d'appareils autour de moi. Et si j'appuyais sur ce bouton là, que va-t-il se passer ??"

    En répétant cet exercice, lié à la respiration, je me mettais dans un état d'esprit de combattante, je soufflais comme si j'allais boxer quelqu'un. J'étais comme "en colère" contre cette douleur. Si j'avais été un personnage de dessin animé, on m'aurait dessiné avec le visage rouge et de la fumée me sortant du nez et des oreilles ^^. 

    Y a pas à dire, le mental joue beaucoup ! 

    J'ai pu attendre patiemment une heure qu'on m'installe en salle de travail et que l’anesthésiste me pose la péridurale encore une heure après. Ce jour-là, il y avait beaucoup de femmes qui accouchaient par césarienne et qui nécessitaient donc une anesthésie. 

    J'ai eu la chance d'avoir été piquée par une anesthésiste hyper professionnelle et ultra efficace. La première piqûre fut la bonne et pas besoin de m'énerver pour que je me détende (drôle de paradoxe !). En 20 minutes c'était déjà terminé !

    L'assistante de l'anesthésiste m'a fait le même effet que l'une des premières sage-femmes que j'ai croisées à la maternité : très brut de coffre. Imaginez une petite dame blonde, cheveux coupés très courts, yeux bleus intenses, la cinquante tassée, toujours l'air sévère. Bref, je n'avais pas trop envie de blaguer avec elle... A un moment, on entend une femme dans la salle de travail à côté qui hurle à la mort, mais vraiment ! Comme dans les films d'horreur... Mes poils se hérissaient !! J'étais tellement surprise que l'assistante de l'anesthésiste a lancé : "Madame n'a pas voulu la péridurale....... Et voilà, on a l'impression qu'elle va mourir !"

    Sur le coup, j'étais soulagée de l'avoir eu (surtout qu'elle a fonctionné plutôt vite). Mais d'un autre côté, j'aurais aimé avoir le courage dont cette femme faisait preuve. C'est parfois une décision culturelle. 

    De toute manière, qu'elle soit culturelle ou personnelle, on se doit de respecter la décision de chaque femme, qu'importe ce qu'au fond on en pense. 

    "La péridurale c'est pour les faibles", "Comment faisaient les femmes dans le temps ?" "On ne peut pas vraiment vivre l'accouchement avec la péridurale !"

    Mais oh ! On fait ce qu'on veut avec notre corps !!!!  C'est à la future mère de décider, un point c'est tout !

    Bref, pour moi, cette péridurale a été beaucoup mieux dosée que la première. Plus de douleur, des sensations pendant les contractions. Le bonheur.

     Et puis l'apothéose : 2 sage-femmes en or ! La première a incliné le lit, pour permettre à la gravité de jouer quand même son rôle, et m'a conseillé de me positionner sur le côté droit avec un coussin entre les jambes.

    Conseil efficace : 1 heure après ce conseil, le col était dilaté à fond et je sentais la petite tête de Chris appuyer en bas. Sensation très bizarre. Comme si j'avais une grosse envie d'aller aux toilettes. Et là, panique à bord ! Je n'ai pas pensé à aller aux toilettes !!! Comme bon nombre de futures mamans, je me suis dit "et si je poussais et que je faisais caca en même temps ????"

    Vous pouvez prendre un suppositoire à la glycérine avant de partir. Mais là, demandez à votre sage-femme ou à votre gynécologue avant !

    Dans mon cas, trop tard pour tergiverser. Bébé arrive, je dois pousser. Et ce qui devait arriver, arriva. De toute façon, je ne pouvais rien contrôler. Les contractions étaient trop rapprochées et bébé poussait fort.

    La seconde sage-femme en or m'a demandé si je voulais accoucher dans la position dans laquelle je me trouvais, sur le côté. N'oubliez pas qu'on a le droit de choisir la position pour accoucher. Elle est notée dans le projet de naissance et il faut en reparler aux sage-femmes présentes. 

    Je pousse donc sur le côté et fais caca en même temps. Les sage-femmes sont là pour me réconforter et pour me nettoyer. Grâce à leurs paroles bienveillantes, je ne me suis jamais sentie humiliée. Je gardais en tête que je donnais la vie et qu'il fallait que je puise dans mon énergie pour l'aider à sortir. Je me suis surprise à pousser extrêmement longtemps et avec efficacité car je sentais tout ! Je sentais que moi-même j'étais efficace. Et voilà Chris, superbe, né à 22h50. Il n'a pas chômé lui non plus !  

     

    Contrairement pour Will, Chris n'a pas été nettoyé, ni intubé pour qu'il crache les glaires de ses poumons. 51 cm pour 3,600kg. Une belle bête chevelue ! 

    Pourquoi ne le nettoient-elles pas ? Le protocole a changé : on laisse bébé tranquille ! Pourquoi le perturber alors qu'il vient de subir une énorme épreuve ? Autant qu'il reste avec des odeurs familières :)

    Première tétée magique pendant que les sage-femmes terminent d'enlever le placenta et le reste de caillots de sang. On rigole, on bavarde. J'ai beau eu poussé de toutes mes forces, je n'ai pas eu besoin de suture !

    J'ai senti tout de suite que notre première nuit serait parfaite.

    Prochain article : les premiers jours à la maternité avec bébé.

     

     

     

     

     


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  •  

    William et Chris sont arrivés à 3 ans d'intervalle. 

    2 bébés pour 2 accouchements complètement différents.

     

    J'ai accouché de William fin août 2016 en pleine canicule. Il est arrivé 3 jours après terme. Tranquille !

    Je devais aller à l'hôpital le lendemain pour faire une dernière échographie et programmer le déclenchement. Ouf, il est arrivé pile au bon moment ! Je n'avais pas envie qu'on me provoque l'accouchement.

    Dans la nuit du samedi au dimanche, j'ai eu de toutes petites contractions. Comme si j'avais mes règles. Douces mais assez désagréables pour m'avoir réveillée vers 2h. Tant qu'à être réveillée, autant en profiter pour aller faire un énième pipi nocturne. Mais cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi, j'ai allumé la lumière des toilettes.... Le truc à ne pas faire si on veut se rendormir !!

    J'ai constaté une drôle de tâche marronnâtre, un peu glaireuse, au fond de ma culotte. Mince ! C'est du sang ?? Sachant que j'ai dépassé le terme, j'ai cru que c'était le signal pour aller à la maternité.

    "Allez papa, debout, c'est l'heure !" Comme je n'avais pas de contraction, j'ai pris mon temps quand même pour prendre une douche et pour me faire une bonne assiette de pâtes !! J'ai ajouté les culottes, les soutiens gorge et les paires de chaussettes dans la valise. Ça y est, on est prêts, direction la maternité à 15mn de la maison... sans compter le temps de trouver par quelle entrée arriver !

    Papa me dépose aux urgences à 5h. Je suis prise en charge rapidement.

    1ère étape : le monitoring. On pose des capteurs sur le ventre pour mesurer le rythme cardiaque de bébé et vérifier l'intensité des contractions pendant 20mn.

    Verdict : bébé n'est pas encore disposé à descendre. Les contractions sont très légères et le sang trouvé dans la culotte n'était que le bouchon muqueux. Bref, pas de quoi s'alarmer et foncer à la maternité...

    "Je peux rentrer chez moi alors ?"

    "En temps normal oui mais le monitoring indique que le rythme cardiaque de bébé s'affaiblit un peu à chaque contraction. Pour plus de sécurité, on vous garde encore 40mn sous le monito."

    Je suis restée 1h allongée sur le dos à encourager Minus à descendre. 

    Au bout d'une heure, la sage-femme revient et m'annonce que je vais rester à l'hôpital jusqu'à l'accouchement. Elle me conseille d'aller marcher pendant 1h puis on refait un monito de 20 minutes. Je l'ai fait 3 fois de suite ....

    A midi, je commence sérieusement à avoir les crocs. J'avais réservé ma chambre à la maternité depuis 1 mois (voir l'article Les démarches à faire durant la grossesse). On m'installe dans ma chambre, on m'apporte un plateau repas. Pour le moment, tout va bien je suis en forme ! Je danse même :)

    Récit de mes deux accouchements

     

    A 13h30, les contractions commencent enfin à bien se faire sentir. Je fais moins la maline. Une sage-femme m'apporte un gros ballon de grossesse (Swiss Ball) pour me soulager et me conseille de prendre une bonne douche chaude. Ça marche bien, un peu l'effet d'une bouillotte quand on a nos règles : la chaleur soulage ! 

    Cette sage-femme a des mains magiques. Ses petits massages circulaires en bas du dos m'ont également fait le plus grand bien. Mon homme a voulu essayer... Le pauvre a été rembarré aussi sec. C'était insupportable !

     

    14h, on m'annonce que la salle "nature" est disponible ! Je saute de joie ! 

    Qu'est-ce que la salle "nature" ? Dans certaines maternités, il existe ce genre de salles qui permettent à la maman d'utiliser du matériel pour aider au mieux bébé à descendre ou pour soulager les contractions. On le mentionne dans son projet naissance à la sage-femme qui vous suit lors d'un entretien durant la grossesse. Personnellement, j'ai choisi de demander la péridurale seulement si je ne pouvais plus supporter la douleur.

    Donc me voici en salle "nature". Il y a une baignoire qui se chauffe via les parois, des sangles avec des cordes pour s'étirer et des swiss ball plus ou moins gonflés.

    Je teste d'abord la baignoire. L'eau est très chaude. A chaque contraction, je me raidis et j'essaie de contrôler la douleur par mon souffle. Bref, les parois chauffantes de la baignoire me brûlent les jambes ou les fesses. Comme si j'avais besoin d'une autre source de douleur pour motiver Minus à descendre..... 

    Je sors et teste les cordes. Ça n'a pas l'effet escompté. Je douille sacrément. On essaie de repenser aux cours de préparation à la naissance mais c'est le néant, surtout en pleines contractions. Je bouge dans tous les sens. Elles se rapprochent. J'appelle alors la sage-femme au bout de 2 heures dans cette salle.

    "Votre col est passé de 2 à 4 cm."

    "QUOI ????? Seulement ??? En 2h ???? Faites-moi cette fichue péridurale, je n'y arrive plus !"

    On m'installe dans une salle de travail où j'attends l'anesthésiste pendant une heure. Il est tout seul et d'autres mamans attendent déjà leur tour. Il est 17h30, il arrive avec son assistante. C'est elle qui va me piquer. Ils mettent en place le protocole de sécurité qui prend bien 20mn au moins. Pendant ce temps, j'attends, assise, sur le côté du lit, sans devoir bouger pour éviter de contaminer le champ stérile derrière mon dos.... Avec des contractions toutes les minutes... Enfin, l'anesthésiste en chef se poste devant moi et essaie de me détendre (hahahahahahahahahahaha)

    "Maintenant, vous allez faire le dos rond (avec mon gros bidon ça va être pratique) et vous relâcher (bien sûr, avec des contractions qui n'arrêtent pas de se pointer....). Il me faut au moins 5mn pour réussir à valider les 2 critères. En subissant les grognements de l'anesthésiste qui s'impatientait.

    L'assistante me pique. Ce n'est pas douloureux puisque la zone est elle-même anesthésiée. On sent bien l'aiguille mais c'est tout. Elle n'a pas réussi à trouver l'inter-vertèbre.... On doit recommencer une deuxième fois. Dos rond, on se relâche. Toujours pas. Génial.... Ah si, la troisième fois est la bonne !! Youhou !!

    Je suis branchée de partout avec des capteurs : main (cathéter), dos, doigt, poitrine... Pour bouger, c'est la loose. Il faut prendre cela en compte si on veut la péridurale mais qu'on n'a pas envie de rester allongée ! Dans certaines maternités depuis peu, il existe des péridurales ambulatoires.

    Le produit me chatouille qu'une moitié du corps. Au bout de 20mn, j'appelle quand même la sage-femme. Elle me dit que c'est normal, que je peux me mettre sur le côté pour que le produit se diffuse bien sur l'autre moitié.

    Au bout de 20 minutes supplémentaires, je continue de sentir les contractions, toujours dans une moitié du corps et bien accentuées au niveau du bas ventre. J'ai vraiment mal et commence à perdre patience. Je rappelle la sage-femme. C'est la même que précédemment qui vient. "Il faut attendre que le produit fasse effet partout". J'ai l'impression de passer pour la casse-bonbon de service.

    Au bout d'une heure de calvaire franchement pénible, je rappelle la sage-femme. C'est l'anesthésiste en chef qui vient pour contrôler le dosage de la péridurale. Je lui fais part de mon état. Il regarde les moniteurs et constate que le produit n'a pas été correctement enclenché. Je bouillonne.... Du coup, il me met une sacrée dose. Une énorme même. Je ne sens plus rien. 

    Il est 21h. Les sage-femmes constatent que le col est enfin prêt. Elle me percent la poche des eaux. "A chaque contraction, vous prenez une bonne inspiration et vous poussez." Je suis sur le dos, allongée, jambes pliées comme on le voit dans tous les films. Elles ne m'ont pas proposé une autre position plus facile pour moi. Celle-là est plus facile à gérer.... pour elles ! Et moi j'en ai tellement marre d'attendre que ma seule envie est que tout ça se termine, qu'importe la position.

    Avec cette fichue péridurale sur-dosée, je ne sens même pas quand j'ai une contraction. C'est une sage-femme qui me dit quand pousser en regardant le monitoring. Je pousse de toutes mes forces mais je suis tellement droguée que je ne sais même pas si je pousse bien, si c'est efficace, je ne sens rien.... 

    Je vois juste les sage-femmes qui attendent toutes les 10 minutes qu'une autre contraction arrive. Au bout d'1h45, j'entends : "Stop ! Ne poussez plus !" William a un tour de cordon autour du cou. Elles le coupent et le dégagent. Il est 23h46, je vois enfin la frimousse de mon petit bonhomme. Papa est comblé et épuisé nerveusement aussi.

    Pendant que je profite de bébé et que je lui offre sa toute première tétée bien méritée, on me recoud. J'ai tellement poussé que je me suis un peu déchirée la paroi vaginale. Pas de quoi faire une épisiotomie mais quelques points de suture. De toute façon, je ne sens plus rien à ce niveau-là.

    On me prend bébé pour faire les premières mesures. J'entends la sage-femme dire à sa collègue : "Je marque 50 ou 51 cm pour la taille ?" Elle se retourne vers moi et me rassure "Ne vous inquiétez pas, la tête de bébé a tellement poussé sur votre col qu'il s'est fait une mini bosse."

    Aaaah... je suis soulagée ^^

    William pesait 3, 250 kg pour 50 cm. Un bébé standard. La sage-femme teste les réflexes archaïques (la petite marche), elle l'intube pour vider les poumons des glaires et de tout autre liquide. Ensuite, elle l'habille et me sermonne. Même si c'est la canicule dehors, bébé sort d'un environnement à 38°C, donc un body seul ne suffit pas : il faut la panoplie body manche longue, pyjama manche longue et bonnet (voire une petite brassière en plus).

     

    Il est 2h du matin, je suis rincée mais tellement heureuse car je vais passer ma première nuit avec mes deux hommes.

    Voici la fin de ma première expérience de l'accouchement. Dans l'article suivant, je raconterai celui de mon second fils, Chris, 3 ans plus tard.

    Une expérience TOTALEMENT différente !!

     

     

     

     


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